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Sur le trottoir de l'Elysée
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4 février 2008

Le mariage, le divorce et l'amant dans le placard

Remi_usine
























C'est un mariage. De la sueur et de la fièvre. De la braise ardente et du discours haletant. Du feu et du faux. Un mariage de la fibre et de la fuite en avant. Par dessus des cagettes mal alignées les mots bien orthographiées du tribun, tapissent les regards épuisés. Et la salive du miteux, vient s'unir aux poings épuisés des Mital. C'est comme un pacte. Un juré craché. Ca dégouline. Ca dégouline en longs filets de promesses.
Eux ont des casques pour dire comment dans la vie, ils ont apprit à s'écraser. Lui à une rollex et une bagouse pour prouver qu'il est bien marié à l'écrasante majorité des puissants. La télé s'arrange pour témoigner de la complaisance des frais époux. Car lorsque le président visite la couche du peuple, il lui vole l'innocence de ses attentes. N'hésitant pas à promettre, face caméra, la dote de la république, qu'il disait si pauvre, au détriment de toutes les richesses arrachées aux souffles des ouvriers. Des milliards d'euros de souffles.

C'est un mariage. Caduque. Comme ceux que le ministre de la défiance nationale à l'égard du tiers monde pourchasse. Un mariage en blanc, avec la crasse poisseuse du labeur par dessus la robe de la mariée. Des trainées sombres par dessus la robe et la traine. Un mariage pour bâillonner la dégringolade populaire. Alors le petit populiste monte sur des cagettes de bois, le poignet ornée de son or, il distribue son discours ostentatoire. N'hésitant pas à retirer, face caméra, la talonnette de son capitalisme outrancier pour se remettre à la hauteur de cette cheville ouvrière, qui avait fait de lui le souteneur de la France.

C'est un divorce. Entre le faste et la foule laissée à l'écart. Entre le oui et le non. Entre les trouilles susurrées dans les couloirs de l'Assemblée et les treilles juteuses de la contestation. Et encore une fois la peur c'est l'autre. Et la peur apeurée, vient se terrer dans les dorures de la République. Grimant dans ce Versailles feutrée, l'Europe à laquelle nous avions dit "non", en une catin qui dirait oui à tout.

C'est un divorce, qui éduque la démocratie à la farce despotique. Qui nous reparle non de civilisation mais de la barbarie de ce peuple docile, pour qui l'on préfère confier les décisions à la garde du Père.

- Et puis un week end sur deux, tu pourras aller admirer les frontières du Luxembourg laisser entrer l'argent et le voir ressortir blanc, blanc, blanc...comme la robe échancrée d'une trainée.

C'est un divorce et pour autant que nous le contestons, il n'y aura guère d'illusion que notre bulletin portera, pour tous les seconds tour, les couleurs ternes de ce parti. Aussi socialiste qu'il est triste. Prouvant qu'a l'égard de ce vieux système, le brave peuple de gauche, est contraint de crier dans le lit de son vieil amant de la rue de Solférino...qu'il lui fait si mal l'amour. Si mal l'amour.

non

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