SUR LE TROTTOIR DE L'ELYSEE
Peut on déménager un trottoir? Arracher l'asphalte, les petits cailloux et les chewing-gum coincés dans les jointures?. Peut on tailler la route et l'emporter sous le bras? S'extirper d'horizons de suffisance qui transforme les Palais en Bunker, les limites en frontières et l'Elysée en trottoir karcherisé?
« J'avais surtout une grande gueule », qui rapetissait à mesure qu'elle talonnait la talonnette. Alors je ripe, je chute, je cut mais jamais je ne mesure la peur qui me sépare de mon ombre. Nous étions comme un couple. Mes mots trouvaient réconfort auprès de vous. Je m'appelais Carlo Giuliani, comme il est des bruits de corps qui chute à ressasser inlassablement. Au monde de ceux qui le veulent, je repose ce costume et reprend mes habits de moi même
« Adieu beauté, je saigne encore de ma bêtise »
Puissions nous refuser de faire les comptes, il y aura toujours des regrets à porter en paquet de 50kg. Elle est bien lourde l'existence à conjuguer au futur, lorsque le présent nous maintien parfois cloué au sol et que parfois, à repasser le passé, il fait sur nos routes des pliures. Chute à l'arrière du peloton, le trottoir n'y est plus. Il a bouffé son bitume. Pris ses cliques et des claques. Nos obédiences n'augure par forcément des meilleurs choix, mais elles ont le mérite de ne pas vouloir finir comme nos écrans. Plats.
Et là bas si j'essuie les traces des écueils des jours, je ne le ferai plus seul. Car se délier, c'est bien se retrouver autre part et ailleurs. Alors je fond, je fonce et fusionne et finie par vous regarder, de face, vous saluer et vous convier...aux lendemains d'autres choses
Alexis