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Sur le trottoir de l'Elysée
Sur le trottoir de l'Elysée
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16 mars 2009

Une blague avec des menottes est elle encore drôle?

berth_chien_rouge






















Depuis que Lafontaine à transformé la vie de la cour royale en ménagerie à cornes et à poils, les puissants n'ont jamais vraiment pu piffrer les petits pédants qui s'en prenaient à eux. Cette histoire est vieille comme un monde qui se froisse lorsque certains frôle et frappe. La plume lucide, si tant est qu'elle reste acide.
Mais, selon que Google Maps vous situe à Pyongang, Moscou, Téhéran, Khartoum, Maubeuge ou bien New York, vos battements de coeur de trublions n'auront pas la même cadence. Les humoristes, "plumeurs" et autres caricaturistes servant parfois, à leur insu, de victimes expiatoires au nom de ces choses qu'il faudrait ne jamais devoir ébranler. Ou comment quelques coups de crayons d'un journal danois on put foutre le monde en rogne. C'est dire du fossé de valeurs qui nous séparent et de la putain d'énergie que certains déploient pour faire ressortir des vestiges de haines, quand souvent, elle eu mieux été employée dans de véritables urgences

En France, en plus du contrôle fiscal, nous avons la pression. Les guignols, qui fêtent leurs 20 ans, en connaissent un rayon sur le sujet. Ainsi Nicolas Sarkozy n'aime pas sa marionnette. Alors il le dit, le fait dire, le répète et le fait répéter pour qui de droit. On pourrait appeler cela de l'abus de pouvoir. Mais tant que le miroir continuera de faire de lui du latex arrogant, clinquant et obsédé, l'abus restera limité à ses pressions qui n'ont pour actuelle réponse qu'un simple..."on s'en fout".
Ainsi, le même homme, n'aime pas non plus lorsque Stéphane Guillon, chroniqueur de 07h sur France Inter, torpille "le gros dodo" et sa fièvre de la braguette dans les couloirs du FMI. Alors il le dit à qui le suit. Le fait répéter par ses portes flingues en attendant la prochaine valse des têtes à la direction de la radio publique, qui viendra balayer ce drôle de contre pouvoir, qui n'a que des mots pour s'opposer à tout le reste. Qu'importe. La blague à déjà fait le tour. Et substituée aux impuissances des jours tristes, la blague est vectrice d'opinion. Elle peut même emporter l'adhésion du peuple lorsqu'elle vient à se présenter à lui. En 1981 Coluche y a cru. La pression des uns et la cabale des même l'ont vite fait déchanter

Et lorsque ne suffit pas de brandir l'ombre de son échelle sociale, vient donc le temps des procès. La liberté se mesurant surtout à la portée de ses atteintes

Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, n'aime pas internet. Alors internet ne l'aime pas. Fatiguée des commentaires postées à son encontre sur les plateformes de vidéos Daylimotion et Youtube, elle à donc déposée plainte pour "injures publiques". Nadine veut des adresses IP. Des noms, des adresses et des condamnations. Son ami député maire du Raincy, Eric Raoult, ajoutera peut être aussi la sienne. Lui n'aime pas Facebook et le groupe qui s'est constitué pour...son immolation. A croire qu'Eric ne souhaite pas que l'on sache qu'il n'est pas combustible

La jurisprudence en vigueur offre encore un sursis aux obsédés des mots. La toile étant un vaste programme de "lacher-prise", à rigueur aidant, les gorges s'y sont déployées. Recyclant et relayant tout ce qui est fait pour permettre, le cas échéant, de se tordre. La blague voilant à peine les colères cumulées, il est convenu désormais dans cette France qui compare le téléchargeur de film à un voleur à la portière, d'en découdre avec la dernière poche, qui n'est ni opposition politique, ni association militante

Car grand bien nous fasse de continuer à vivre, sans tout ceux qui s'en rajoute sous la semelle. Sans leurs copines de comptoir qui nous font lire UMP en PMU. Mais avec des blagues sous pressions et des bon mots assignés, à quoi bon?!

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Commentaires
L
Tu es adorable de me citer alors que ma plume est plutôt sèche depuis quelque temps. Va peut-être falloir que je m'y remette un de ces jours.<br /> As-tu lu le dernier billet de l'Editrice ?
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