Sur le trottoir de l'Elysée

06 avril 2009

SUR LE TROTTOIR DE L'ELYSEE

trottoir











Peut on déménager un trottoir? Arracher l'asphalte, les petits cailloux et les chewing-gum coincés dans les jointures?. Peut on tailler la route et l'emporter sous le bras? S'extirper d'horizons de suffisance qui transforme les Palais en Bunker, les limites en frontières et l'Elysée en trottoir karcherisé?

« J'avais surtout une grande gueule », qui rapetissait à mesure qu'elle talonnait la talonnette. Alors je ripe, je chute, je cut mais jamais je ne mesure la peur qui me sépare de mon ombre. Nous étions comme un couple. Mes mots trouvaient réconfort auprès de vous. Je m'appelais Carlo Giuliani, comme il est des bruits de corps qui chute à ressasser inlassablement. Au monde de ceux qui le veulent, je repose ce costume et reprend mes habits de moi même

« Adieu beauté, je saigne encore de ma bêtise »

Puissions nous refuser de faire les comptes, il y aura toujours des regrets à porter en paquet de 50kg. Elle est bien lourde l'existence à conjuguer au futur, lorsque le présent nous maintien parfois cloué au sol et que parfois, à repasser le passé, il fait sur nos routes des pliures. Chute à l'arrière du peloton, le trottoir n'y est plus. Il a bouffé son bitume. Pris ses cliques et des claques. Nos obédiences n'augure par forcément des meilleurs choix, mais elles ont le mérite de ne pas vouloir finir comme nos écrans. Plats.

Et là bas si j'essuie les traces des écueils des jours, je ne le ferai plus seul. Car se délier, c'est bien se retrouver autre part et ailleurs. Alors je fond, je fonce et fusionne et finie par vous regarder, de face, vous saluer et vous convier...aux lendemains d'autres choses


Alexis


2 paires et fils

 


 

Posté par carlogiuliani à 19:59 - Permalien [#]

18 mars 2009

Philippe Marlière quitte le PS...pour le NPA

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Un militant qui passe de Solférino à Montreuil est un mercato politique honorable pour mérité d'être souligné. Peut être est il annonciateur d'autres déconvenues pour ceux qui préfèrent les lambris de la cour, aux fumigènes du Printemps qui s'annonce. Comme autant de Charlie devenu Siné. Un socialiste de 20 ans rejoint donc le NPA de quelques mois. Dans un courrier posté sur le site Contretemps et reprit par La Louve, l'homme revient sur son parcours et explique son choix

Philippe Marlière est maître de conférences en science politique à University College London. Il a rejoint le PS à la chute du mur de Berlin. A l'époque, Tonton muselle depuis longtemps l'espoir-de-croire-à-quelque-chose et le militant se dirige naturellement sur l'aile gauche du parti. Il y a là, des Mélenchon des Filoche et même des Julien Dray. Cette gauche socialiste, souligne t'il, reste « le seul courant qui fournit un encadrement politique à ses membres, qui débat, qui étudie l’histoire du mouvement ouvrier, qui élabore une critique du capitalisme financier et qui porte un intérêt aux questions internationales ». Leurs acharnements à tirer la couverture vers plus de mieux, est sans cesse combattue par les autres courants du PS

Jusqu'en 2002, la gauche socialiste gagne en audience au sein d'un parti, qui tente vainement de se rappeler d'où il vient. Le blairisme ambiant, la gauche plurielle qui mue très vite en gauche-plus-rien et la raclée d'avril 2002, finissent d'achever le rencard que s'était fixé certains avec la-force-d'y-croire. A partir de cette date, tout n'est plus alors qu'émiettement. Pour Philippe Marlière « Il n’est pas rare que des dirigeants opportunistes et marqués à droite rejoignent l’une des factions de « gauche » avant de repartir au congrès suivant vers un courant qui servira mieux leur carrière (Montebourg, Peillon) »

En 2005, « après avoir...manipulé les chiffres du vote interne sur le traité constitutionnel (le Non l’emportait), Hollande et la droite du parti parviennent à dérober aux militants la victoire du Non ...Ils étouffent dans l’œuf toute critique de gauche »

En 2007 Royal « ne tient pas compte du programme socialiste, au demeurant peu à gauche. Elle mène une campagne droitière axée sur les questions d’ordre public. Elle déserte le terrain social que vient occuper Sarkozy. Le PS perd une élection qu’elle abordait dans une position de force et la direction hollandaise n’est même pas critiquée »

Le congrès de Reims, semble finir d'achever les derniers enthousiasmes de Philippe Marlière. « l’union historique des gauches socialistes réunies autour de Benoît Hamon ne recueille même pas 20% des voix », et « le coup de barre à gauche promis par Martine Aubry fait long feu »

C'est ainsi que l'ex militant de Solférino en arrive ainsi à dénoncer cette « étrange démocratie socialiste » dans laquelle « le phénomène de dépossession des voix militantes par le personnel professionnel de la politique est bien connu ». Ou « les débats sur les motions lors des congrès sont menés au pas de charge, les synthèses de textes sont réalisées de manière opaque, les alliances de congrès sont le fait du Prince » et , ou, insiste t 'il, « la présidentialisation du parti dépolitise les débats et favorise l’émergence de dirigeants carriéristes et populistes »

La position du Parti Socialiste sur l'échiquier politique, entretenue par l'identification que lui en fait le peuple de gauche, fut elle « dominante », elle n'est pas pour autant, selon Marlière, « Hégémonique ». Laissant croire qu'il n'est pas « à exclure que, sur le long terme, le PS connaisse le même destin que la SFIO à la fin des années 60. Sur le moyen terme, le NPA est le mieux placé à gauche pour recueillir les voix des électeurs qui votent socialiste faute de mieux »

Car n'en déplaise à certains, « Le nouveau parti rassemble...Il est résolu dans son combat contre le système capitaliste et pour une société solidaire...Il est aujourd’hui rejoint par des jeunes, des femmes et des individus des classes populaires, un phénomène unique à gauche aujourd’hui » et offre « Une perspective aux militants et aux sympathisants du PS qui n’ont pas renoncé à leur aspiration à un monde plus juste et plus démocratique »


Entretien vidéo sur le site du NPA (vignette en bas sur la droite)

Posté par carlogiuliani à 16:25 - Permalien [#]

16 mars 2009

Une blague avec des menottes est elle encore drôle?

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Depuis que Lafontaine à transformé la vie de la cour royale en ménagerie à cornes et à poils, les puissants n'ont jamais vraiment pu piffrer les petits pédants qui s'en prenaient à eux. Cette histoire est vieille comme un monde qui se froisse lorsque certains frôle et frappe. La plume lucide, si tant est qu'elle reste acide.
Mais, selon que Google Maps vous situe à Pyongang, Moscou, Téhéran, Khartoum, Maubeuge ou bien New York, vos battements de coeur de trublions n'auront pas la même cadence. Les humoristes, "plumeurs" et autres caricaturistes servant parfois, à leur insu, de victimes expiatoires au nom de ces choses qu'il faudrait ne jamais devoir ébranler. Ou comment quelques coups de crayons d'un journal danois on put foutre le monde en rogne. C'est dire du fossé de valeurs qui nous séparent et de la putain d'énergie que certains déploient pour faire ressortir des vestiges de haines, quand souvent, elle eu mieux été employée dans de véritables urgences

En France, en plus du contrôle fiscal, nous avons la pression. Les guignols, qui fêtent leurs 20 ans, en connaissent un rayon sur le sujet. Ainsi Nicolas Sarkozy n'aime pas sa marionnette. Alors il le dit, le fait dire, le répète et le fait répéter pour qui de droit. On pourrait appeler cela de l'abus de pouvoir. Mais tant que le miroir continuera de faire de lui du latex arrogant, clinquant et obsédé, l'abus restera limité à ses pressions qui n'ont pour actuelle réponse qu'un simple..."on s'en fout".
Ainsi, le même homme, n'aime pas non plus lorsque Stéphane Guillon, chroniqueur de 07h sur France Inter, torpille "le gros dodo" et sa fièvre de la braguette dans les couloirs du FMI. Alors il le dit à qui le suit. Le fait répéter par ses portes flingues en attendant la prochaine valse des têtes à la direction de la radio publique, qui viendra balayer ce drôle de contre pouvoir, qui n'a que des mots pour s'opposer à tout le reste. Qu'importe. La blague à déjà fait le tour. Et substituée aux impuissances des jours tristes, la blague est vectrice d'opinion. Elle peut même emporter l'adhésion du peuple lorsqu'elle vient à se présenter à lui. En 1981 Coluche y a cru. La pression des uns et la cabale des même l'ont vite fait déchanter

Et lorsque ne suffit pas de brandir l'ombre de son échelle sociale, vient donc le temps des procès. La liberté se mesurant surtout à la portée de ses atteintes

Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, n'aime pas internet. Alors internet ne l'aime pas. Fatiguée des commentaires postées à son encontre sur les plateformes de vidéos Daylimotion et Youtube, elle à donc déposée plainte pour "injures publiques". Nadine veut des adresses IP. Des noms, des adresses et des condamnations. Son ami député maire du Raincy, Eric Raoult, ajoutera peut être aussi la sienne. Lui n'aime pas Facebook et le groupe qui s'est constitué pour...son immolation. A croire qu'Eric ne souhaite pas que l'on sache qu'il n'est pas combustible

La jurisprudence en vigueur offre encore un sursis aux obsédés des mots. La toile étant un vaste programme de "lacher-prise", à rigueur aidant, les gorges s'y sont déployées. Recyclant et relayant tout ce qui est fait pour permettre, le cas échéant, de se tordre. La blague voilant à peine les colères cumulées, il est convenu désormais dans cette France qui compare le téléchargeur de film à un voleur à la portière, d'en découdre avec la dernière poche, qui n'est ni opposition politique, ni association militante

Car grand bien nous fasse de continuer à vivre, sans tout ceux qui s'en rajoute sous la semelle. Sans leurs copines de comptoir qui nous font lire UMP en PMU. Mais avec des blagues sous pressions et des bon mots assignés, à quoi bon?!

Posté par carlogiuliani à 02:41 - Permalien [#]

12 mars 2009

Otan en emporte Sarkozy...

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...que l'on se met à croire que son séjour au Mexique, dans la somptueuse résidence d'un narco-trafiquant, lui est montée de la talonette à la narine sans passer par le souci de l'histoire qu'il a finie par piétiner

Car y snifer de plus près, le français est en droit de se demander si la réintégration de son pays au sein de l'OTAN, promptement avalisée par le président, est une conséquence d'un séjour sur-cocaïné chez Mr Roberto Hernandez réputé trafiquant de drogue et hôtelier de luxe à ses heures perdues. Ce gentil mexicain à moustache ayant gentillement accueilli le conducator et son échalas du piémont dans sa fabuleuse résidence d'El Tamarindio

A la première montée, il faut se rendre à l'évidence que ce sentiment de devenir un yorkshire nain de la Maison Blanche était déjà une donnée acquise dans le programme. Celui là même qui a servi de bavoir pendant la présidentielle. Au moins fut il concédé que l'on renforcerait la défense europénne, qui, à ce jour
attend toujours ses parents à l'accueil

A la seconde, un bad trip. Sarko mue en une sorte de Martine, en moins drôle pour les enfants. Dans le premier numéro, Sarko boulote des restes au Fouquet's. Dans un autre Sarko chez Bolloré, suivie de Sarko s'augmente le salaire et Sarko pique des stylos qui brillent aux roumains, parce que *ça claque sa chatte* de faire bling bling

Au troisième rail, il faut revenir aux fondamentaux. Séjourner chez un milliardaire implique t'il d'abuser de ses vices, les putes et la cocaïne?

A cette question, le bilan médical du président pourrait nous offrir une réponse claire en forme de bilan sanguin. Après tout demander aux immigrés et à l'ultra-gauche-qui-fait-ne-pas-arriver-les-trains-à-l'heure de cracher dans l'éprouvette, devrait être soumis à réciproque.

Pas de bol, maintes fois promis l'état de santé du plus-petit-d'entre-nous est à ce jour un secret défense. Ne reste comme preuve que les sempiternels footings aux 4 coins du monde. Avec t-shirt siglé FBI et transpiration sous les aisselles. La french-touch du petit Nicolas, celle de ne pas utiliser un déo efficace

Dernière tentative d'en savoir plus, sur la réintégration de la France au sein de l'OTAN par surdose de cocaïne. Décortiquer du Sarkozy dans le texte :

"Notre rapprochement avec l’Otan conforte l’indépendance nationale mais notre éloignement proclamé mais non réalisé avec l’Otan limite notre indépendance nationale"

La première partie de la phrase souligne la difficulté du sujet à définir le mot indépendance, comme à distinguer un frédéric lefebvre dans un océan de bon sens

La seconde frôle, non la confusion mentale mais le discours de l'étudiant HEC en fin de soirée. Un vomi de Veuve Cliquot re-snifé sur le trottoir d'une boite de nuit

Conclusion : s'il n'y avait que les open bars


* phrase de jeunes


Posté par carlogiuliani à 19:08 - Permalien [#]

08 mars 2009

Irlande en guerre ou guerre à l'Irlande?

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L'Irlande bouge encore. Hier dans le comté d'Antrim des hommes en ont abattu d'autres. 2 militaires anglais sont restés sur le carreau et les assaillants se sont volatilisés. On ne se réjouit jamais de sang versé. Parce que les nôtres, aussi, en ont prit des balles qui tuent. Et lorsque la mise en joue ne cible pas les têtes, elle peut aussi décharner les corps. Comme celui du député du Fermanagh, Robert Gerard Sands alias Bobby. Abattu par la faim dans sa prison de Maze. C'était il y a presque 40 ans, déjà en Irlande et chacun, au gré de ce temps qui tue plus que quiconque, a cultivé la mémoire de ses morts au combat. Plus de 3000 pour la seule petite île. Le dernier remontant à plus de 10 ans, l'attaque de Masserenne relance donc toutes les supputations, quand à la survie de ce qu'il est de bon ton d'appeler...un processus de paix

Quelle paix?

Celle parachevée en 1998 par l'accord du Vendredi Saint, puis plus récemment par celui de St Andrews. Cette paix met en place un gouvernement local, relativement autonome, rassemblant unionistes et républicains autour d'un consensus fait de tumultes et de démissions. Pour le reste, la paix ne dit rien. Elle ne dit pas surtout pas ce qu'il est advenu de l'Irlande, lorsqu'on l'a fardée pour devenir la régulière de l'Europe dans les années 90. Exonérant ses terres des monstres fiscaux. Appuyant la flexibilité du travail jusqu'à l'exagération. Pour d'un pays faire un produit à vendre dans des halls d'hôtels. Un « tigre celtique » dont il était promis fortune à tous les polonais qui viendraient l'aider. Aujourd'hui les polonais sont rentrés chez eux. Les multinationales également. Sans la sueur de leurs employés mais avec la tune promise, donnée et multipliée. Parce que l'Irlande est aussi un pays que l'on fuit. Pour sa famine, sa misère, sa récession avec le fric et de nouveau, pour les balles que l'on prend 

Voilà ce qu'il arrive, lorsque soumis on passe à l'état de dominion. Lorsque enfer d'être dominion on devient paradis fiscal. Et lorsque la faillite, des mauvaises idées du mauvais paradis capitaliste, passe par là inexorablement elle déterre les morts

L'attaque, revendiquée par l'IRA Véritable, qui fait suite a plusieurs tentatives d'assassinats sur des policiers au cours des derniers mois, survient surtout après le retour sur le sol irlandais d'une unité militaire britannique chargée de lutter contre le terrorisme. Ne pouvant, encore une fois, laisser se dissocier la question de la paix véritable et de la colonisation évidente qui pèse depuis 8 siècles

Car l'Irlande bouge encore. De ses morts. De ceux dont on disait qu'ils avaient rendu les armes, sans que personne ne se préoccupe d'avantage du sort de celui qui, un jour, a eu l'intention de s'armer.

Sans que personne ne s'insurge non plus de la balafre qui scinde 14 139 km2 du reste du pays, on somme l'Irlande de faire taire les morts et de laisser le marché réguler. Même lorsque le marché se plante, comme à chaque fois. Laissant vide la perfusion au bras du souffrant. Car il n'est pas d'île sur cette putain de Terre sans perfusion malsaine. Chacune d'entre elles décalquant à l'infinie des histoires dégueulasses. Même logique coloniale de ne pas se repentir, même békés, même présence massive du militaire, même dérégulations économiques, même barbelés entre quartiers et même évidence des balles qui bougent encore   

Posté par carlogiuliani à 21:55 - - Permalien [#]

03 mars 2009

Fulmen furieux

 Le tour de France des licenciements à cette fois-ci fait étape dans une zone industrielle de l'Yonne. Même masse grossie, même drapeaux, même saucisses merguez et même colère

Ce qui change au final, un nom, un nombre et la quantité de pognon récolté. Fulmen - Auxerre produit des batteries, plus de 2 milliards de bénéfices et envisage à cette occasion de licencier, ainsi que l'exige la vieille rengaine d'un capitalisme qui bouge encore

314 personnes se verront donc proposés très  prochainement de bien vouloir ne plus encombrer les couloirs. Et avec eux autant de familles, autant de crédits, de découverts non autorisés et d'inévitables frustrations

A crise aidant, la moisson des saloperies que l'on reçoit finirait presque par se transformer en anecdote. Beaucoup de ceux qui usent de la sueur des autres ont senti l'évidence malsaine poindre. C'est l'heure des licenciements que l'honnête Homme finira par interpréter comme une réplique évidente d'une crise, dont on ne sait pas quand mais dont on sait désormais qui

Pas étonnant d'ailleurs que dans la masse politique, bien peu ai décidé de se mobiliser. A l'appel de Martine Aubry et du Parti Socialiste l'écho n'a rien répondu. A l'appel de Marie Georges Buffet, elle aussi invité par les salariés au soutient public, il a fallu cocher la case absente. Le NPA est seul à faire le job.

Revenue des Antilles, Olivier Besancenot est venue soutenir la révolte des Fulmen. Promettant le relais de la parole, je la ramasse à mon tour et l'a transmet. Exigeant la pénalisation de ceux qui usent du denier public, Fulmen fulmine et applaudit. Exhortant à l'agglomération des luttes, on se met bizarrement à croire qu'ensemble tout deviendrait possible

Posté par carlogiuliani à 18:09 - Permalien [#]

02 mars 2009

Douillet et Montagné à l'UMP...Casimir au Parti Socialiste


casimir














On aura beau dire, la politique à des soupçons de conneries qui, s'il ne s'agissait pas de l'organisation de la vie de la cité, prêterait plutôt à sourire. Mais voilà j'ai bien ris. Hahaaha, très drôle. Un saltimbanque qui fait l'article pour des portes fenêtres et un garde du corps de pièces jaunes. Tiens, j'en rajoute. Mdr, lol, ptdr...

Incessamment sous peu, Xavier Bertrand, propulsé par le chef secrétaire général de l'UMP, officialisera donc la venue de David Douillet et de Gilbert Montagné au sein de l'organigramme du gros parti de droite. Le premier, ceinture noire, brodera dans le sport. Le second, lunettes noires, braillera dans le handicap

Après tout, comment ces deux là pourraient ils être plus insupportable qu'un Frédéric Lefebvre. Plus insipide qu'un Copé. Plus fourbe qu'un Besson et plus plus plus encore que le névropathe à
talonnettes
, certainement à l'origine de ce mercato 

Et dès à présent, croyez bien qu'hormis la venue de Casimir au Parti Socialiste, nous ne voyons vraiment pas comment l'opposition pourra peser dans ce pays.

Bonne nuit!


pingouin

























Dessin : Xavier Gorce

Posté par carlogiuliani à 22:25 - - Permalien [#]

27 février 2009

Sarko dans l'Ain...la matraque pour tous les autres


William Irigoyen est le présentateur du journal d'ARTE, qu'il présente en alternance avec l'allemand Jürgen Biehle à 19h45. William cache dans ses mots une douce ironie. William fronce les sourcils lorsqu'il parle de ceux qui portent des talonnettes. William à fait une "grande" école de journalisme, le CELSA. William porte le costume sombre, la cravate, la carte de presse mais quoiqu'il en soit, d'être ce bon petit soldat ne suffit pas, William à cette façon de ne pas aimer le président français

Jeudi, Sarko a eu la bonne idée de se rendre dans une usine de sous traitance automobile, Plastic Omnium, à Ste Julie, dans l'Ain.  Comme il est su de tous, les déplacements de Sarko relèvent désormais du même mécanisme que les St Sylvestre strasbourgeoise. Dans un cas, le nombre de voitures brûlées indique la bonne santé des jeunes à concevoir des cocktails molotovs. Dans un autre le nombre de flics déployés nous informe sur l'état de l'opinion. Et comme notre homme descend dans les sondages à mesure que grimpe le chômage, dixit William, les préfets ont plutôt intérêt à mobiliser les réservistes de l'armée et prendre du Tranxen.

Régis Guyot, préfet de l'Ain depuis quelques jours, tient à sa place. Il a vu les choses en bien, en grand, en parano comme l'affectionne si bien ceux qui rajoutent des extensions de caoutchouc sous leurs pompes. Journalistes, curieux, badauds, fous et travestis excluent d'un périmètre d'au moins 10 km. Barrages de gendarmes, motards, tireurs d'élites et gros bonhomme à oreillettes. Jusqu'au convoyage des journalistes en bus, un peu à l'image de ce qui se fait lors des conflits armés, tout doit être sous contrôle. La France en état d'urgence, seul TF1 est autorisée à filmer. Plans serrés du Conducător qui serre la main aux syndicalistes, sans leur adresser le moindre mot. Table ronde avec invités triés sur le volet. Mèches molles, fourrures et acquiescements obligatoires.

Alors s'il ne nous est pas encore interdit de pouffer sur ce spectacle, se pose toutefois la question du rôle des journalistes. Et moins de ceux qui rendent compte des coulisses, que de ceux qui valident, acquiescent et retransmettent.

Se pose la question du tapin de la parole publique. Quand l'autorité représentative vient à flirter avec l'occupant de l'Elysée. La question du Préfet qui déporte, expulse, enjoint la force publique de chasser et matraquer, lorsqu'il ne décide pas de faire fi des lois en vigueur.

Se pose la question de la sureprésentation de l'un, par dessus les libertés de tous les autres. La question du "je" qui noue le nous, jusqu'à la suffocation

Big up à William

Billet inspiré par les mots ont un sens

Posté par carlogiuliani à 15:57 - Permalien [#]

26 février 2009

Guadeloupe indépendante, le Figaro fait son trou dans le mensonge

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On a envoyé un tracteur contre l'Intersport de Dillon. Pour faire un trou dedans et puis se servir. Ca c'est passé près de chez vous, en France. La police est intervenue. Elle a protégé le Carrefour, elle a tentée de faire quelque chose pour l'Intersport mais elle n'a rien pu pour un autre. Un trou dedans pour se servir. Arracher les joggings, les chaussettes de rando, les lunettes de plongée et s'arracher sois même. C'est comme ça lorsque la Martinique s'énerve. C'est comme ça lorsque la Guadeloupe s'énerve. C'est comme ça lorsque à la périphérie des villes, des gens encagoulés s'énervent. On fait des trous dedans. On casse tout ce qui nargue. On rattrape le temps perdu à ne pas savoir pourquoi on est différencié par l'origine, l'adresse, la couleur de peau, la taille des lèvres, la proportion des éclats de sang dans les yeux...et non par le logo que l'on porte

La Martinique s'est emparée de la flamme de la Guadeloupe. Contagion? Non! Ras le bol, rien à foutre, tant pis, tant mieux, bien fait, étranglement, blanc seing d'impunités pour la vie trop chère payée. Alors des trous dedans. En attendant en métropole on ouvre naturellement son Figaro pour éviter les éclats de boue. On y lit en gros et gras "les idées saines" de Serge Dassault, son actionnaire, son marchand d'arme, son sénateur UMP, son "On réduirait carrément les aides aux chômeurs, ce serait quand même plus efficace"

Le sondage qui dérange, est annoncée. 51% des métropolitains sont favorables à l'indépendance. C'est en une, en 2 dans un article sur "les pratiques musclées du LKP" et puis en tout petit, le complément d'information de ce sondage. Inversement disproportionné. 80% des antillais sont attachés à la France. 68% des métropolitains sont attachés aux Antilles. Et de toute part, pour les 3/4, on dénonce les inégalités et la vie chère.

Le sondage est signé OpinionWay. Un organisme qui n'ausculte pas l'opinion des trottoirs mais rassure son commanditaire. Et lorsqu'il n'est plus possible, on bidouille, on trompe et on réduit en corps 10 ce qu'on ne voudrait jamais qu'il soit su. A l'agonie patente, le mensonge n'est rien qu'une autre peur qui s'ajoute à une autre. Peur de manquer, peur des caténaires sur les trains, peur des l'Iran, des jeunes qui crachent par terre, de la réduction du temps de travail, peur des trous dedans, des palestiniens, d'Hugo Chavez et du dernier sondage BVA/Orange. Relegué dans une brève et qui donne 41% d'opinions positives à Sarkozy. Il perd 6 points, un peu de ses talonettes et de sa mèche molle. Le Figaro n'est pas de droite, permettez moi, il est sarkozyste. Renflouée à temps et à souhait, on y fait pas la grève de la faim comme dans le Libé de Rotschild et Joffrin. On y demande pas collecte, comme il fut un temps pour Politis, dans lequel l'indépendance ne se sonde pas mais se lit. On y appel pas à l'aide comme Témoignage Chrétien. Croyant, certes, mais dans l'Homme. Ceux pour qui les trous dedans veulent dire quelque chose

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10 février 2009

A quoi sert Quitterie Delmas?

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Un jour il faudra expliquer à nos gosses pourquoi entre le 07 février et le 10 du même mois de février 2009, la blogosphère ne parlait plus que de Quitterie Delmas

J'ai rencontré assez de fois Quitterie Delmas pour satisfaire à votre curiosité. Sa voix est réellement éraillée. Son engagement sincère, sa disponibilité réelle. Militante Modem (sic), elle s'est faite une spécialité pour rendre Bayrou nettement compatible. Son blog donne toute la mesure du militant centriste XXIème siècle. Il est net éthique, facebookement lié, entend défendre la cause tibétainne, se ligue pour la planète, les femmes, le commerce équitable...bref une vaste boutique de bons et loyaux services à rendre
 
Il en va de cette génération installée, disposée, disponible et intellectuellement influente d'avoir héritée de bonnes écoles, d'un crédit à 4% pour l'appart, de moeurs libérés, de meubles Ikéa et d'un ordinateur à haut débit. Si Quitterie Delmas en est, je pourrais moins lui en vouloir de ne pas avoir choisie, que d'avoir cru certaines choses possibles. Dans un post, multi commenté, elle explique pourquoi le compromis politique la pousse à quitter le MODEM. On l'a dit désormais débauchable par les royalistes de Désir d'avenir, elle dément.

A l'occasion de cette fuite précipitée, la blogosphère s'est donc réveillée avec un gout de pelure au fond de la gorge, qui nous fait dire que la nette domination de l'orange ne répond jamais aux questions qui me tarabusque depuis :

Comment convaincre sans savoir? A quoi sert d'être vaguement de gauche? et donc à quoi sert Quitterie Delmas?

Convaincre sans savoir. Internet ne sait pas, il imagine

Interviewé sur Rue 89 Olivier Besancenot rappel que, surexploité lors du mouvement alter mondialiste, le net n'a pas su entrainer le monde. Parce que le monde ne numérise pas perpétuellement son existence et ses combats. Il les vie. Aussi difficile et jouissif que cela puisse être. Et comme l'urgence sociale n'appelle pas qu'a un post, je préfère la réappropriation à l'attente improbable d'un décret. Jeudi Noir aux palabres du ministère du Logement. SUD à à l'ombre de la CFDT qui signe plus vite qu'elle. Le débat aux meetings. Le réel au virtuel et le NPA à tout le reste 

Un carcan de luttes à mener bruissent à l'horizon, a quoi pourrait servir de ne rester que dans la toile?

En réalité, la blogosphère se fout pas mal de savoir comment les gens s'arrangent pour becter le 3 du mois. Elle ne sait pas encore être autre chose que le reflet de la société. Bien entendu il ne fallait pas s'attendre à ce que la caisière et le métallo puisse tenir à jour leurs blogs. Bien entendu je participe à la mascarade.

Si internet est le relais des souffrances et des rendez vous à honorer. Si internet brise l'enclavement, converge, instruit, qui sait mieux qu'une mobilisation populaire donner le change au mépris?

Vaguement de gauche


On lit donc du Médiapart, du Christophe Ginisty, du Monde, du Nouvel Obs et du Quitterie Delmas pour chercher à comprendre le pays dans lequel...ils vivent. D'un compromis si aisément corruptible, qu'il ne sait renvoyer qu'à des réunions le 18. Lorsque l'on retire des textes dégueulasses, sans créditer leurs alternatives. S'opposer à Edvige, Nicolas et Valérie ne servant à rien tant que l'on n'est pas foutu de mettre son corps, entre le clandestin et le charter. Entre le Cac et le galérien. Tant que dans ses mots n'existe pas la colère des nôtres. Car grand bien fasse à ceux qui ne liront rien de tout cela, qu'on ne souhaite pas "changer la règle du jeu mais changer le jeu"

Quitterie Delmas


Au final la principale intéressée nous impose une larme à l'oeil, en concluant par un "Résister c'est créer, créer c'est résister". J'aimerais le voir sans la naïveté vivace qu'il l'entoure. Car ne sert à rien, Quitterie Delmas, de dire que l'on ne veut pas être comme eux, en validant leurs sentences 


Posté par carlogiuliani à 20:16 - Permalien [#]