Fulmen furieux
Le tour de France des licenciements à cette fois-ci fait étape dans une zone industrielle de l'Yonne. Même masse grossie, même drapeaux, même saucisses merguez et même colère
Ce qui change au final, un nom, un nombre et la quantité de pognon récolté. Fulmen - Auxerre produit des batteries, plus de 2 milliards de bénéfices et envisage à cette occasion de licencier, ainsi que l'exige la vieille rengaine d'un capitalisme qui bouge encore
314 personnes se verront donc proposés très prochainement de bien vouloir ne plus encombrer les couloirs. Et avec eux autant de familles, autant de crédits, de découverts non autorisés et d'inévitables frustrations
A crise aidant, la moisson des saloperies que l'on reçoit finirait presque par se transformer en anecdote. Beaucoup de ceux qui usent de la sueur des autres ont senti l'évidence malsaine poindre. C'est l'heure des licenciements que l'honnête Homme finira par interpréter comme une réplique évidente d'une crise, dont on ne sait pas quand mais dont on sait désormais qui
Pas étonnant d'ailleurs que dans la masse politique, bien peu ai décidé de se mobiliser. A l'appel de Martine Aubry et du Parti Socialiste l'écho n'a rien répondu. A l'appel de Marie Georges Buffet, elle aussi invité par les salariés au soutient public, il a fallu cocher la case absente. Le NPA est seul à faire le job.
Revenue des Antilles, Olivier Besancenot est venue soutenir la révolte des Fulmen. Promettant le relais de la parole, je la ramasse à mon tour et l'a transmet. Exigeant la pénalisation de ceux qui usent du denier public, Fulmen fulmine et applaudit. Exhortant à l'agglomération des luttes, on se met bizarrement à croire qu'ensemble tout deviendrait possible