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Sur le trottoir de l'Elysée
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5 février 2009

NPA, des couteaux et des fourchettes

NPA_Votez_terrorisme














Il faudra 3 jours à la LCR pour muer et pour donner suite aux paroles engagées depuis 1 an, elle deviendra officiellement le Nouveau Parti Anticapitaliste. On peut prêter à ceux qui en sont, un sectarisme professoral et moustachu. Une légèreté naïve, que porterait des milliers de visages de poupons. Comme celui d'Olivier Besancenot. On peut aussi dire qu'ils ont avec eux, le secret bien gardé, l'entrisme compulsif ou encore cette paranoïa qui empêcherait la convergence des forces. Et pour autant que cela puisse être vrai, les honnêtes citoyens que nous sommes devenu par la force des choses imposées, conservent pour eux la raison et le choix. Les choses prennent le sens que nous leur donnons et je n'ai simplement pas souvenir que le RPR, qui a chié l'UMP dans un excès de colère xénophobe, ai passé autant de temps à redonner un sens à la parole des Hommes. L'offrant plutôt à un seul. Le plus petit d'entre nous.

Pour ceux qui se font de la gauche une idée molle, le NPA prend la place restreinte de ceux dont on pense qu'il ne sont que des bulles de savons. Se fendant d'une interview d'Olivier Besancenot, le Libération de Joffrin et Rotschild aime à rapporter les discussions internes en ces mots :

«Entre le NPA et la LCR, rien ne change. On attend toujours un nouveau Mai 68. Des luttes pour que ça déborde. On traîne le vieux rêve anar de la grève générale prolongée. C’est la même ligne imbécile qui ne marche pas», fustige Gilles Suze, cégétiste et historique de la Ligue.

Ou ceux là :

«La liste des 21 propositions pour rebaptiser le NPA témoigne d’une surenchère gauchiste la plus folle», dénonce Christian Picquet, du courant unitaire de la LCR.

Pour ceux qui se font de la gauche une idée folle, le NPA prend la place restreinte que l'on accorde à ceux que l'on voudrait ne jamais voir gouverner...ou voir en taule.

Pour le Figaro de Mougeotte et Dassault, le rappel de quelques grandes lignes du programme de la LCR, fleure aussi bon l'objectivité journalistique que l'envie de faire rire des lecteurs aux existences symétriques.

Dans le Challenges des journalistes Sabine Syfuss Arnaud et Thierry Fabre, le dossier consacré à Besancenot fait carrément office de Une. On y parle d'un programme divisé en trois grands principes  « Irréaliste, délirant et ruineux ».

La volonté de supprimer la dette publique est ainsi comparée au Directoire de1797. Capable d'exclure de l'Europe, du FMI et de se voir poursuivi par les créanciers du monde entier.

La réduction du temps de travail à 30 heures fait souligner aux auteurs, qu'outre d'avoir pondu les 35 heures, la France du labeur, fait partie de ces pays où l'on travaille encore trop peu (1591 heures par jour / OCDE).

Ici, le détail des mesures envisagées prend tout bonnement l'allure d'une mise en garde à l'égard de lecteurs, qu'il faut devoir imaginer aussi effrayés que ceux de Valeurs Actuelles, pour qui  « Le vrai visage de Besancenot » « est loin d’être aussi lisse qu’on le dit », puisqu'il ne « s'est jamais contenté de vivre de ses 1200 euros » et vit « dans le très bourgeois appartement de l'ex-compagne du chanteur Yves Simon, plus que dans l’appartement du XVIIIe dont il est propriétaire ». Laissant redouter jusqu'à cette tentation « terroriste » qui a toujours animée l'extrême gauche, dont le ministre Bockel sait que « Si ses recettes étaient appliquées, on assisterait, en quelques semaines, à l’effondrement de notre économie et, assez rapidement, à la remise en cause de nos libertés. »

Alors il faudra 3 jours et certainement une vie pour bien tout comprendre. Après ça, ceux qui parlent de goulags continueront de ne pas voir les centres de rétentions administratifs. Oubliant même de se demander ce qu'il fallait bien pouvoir craindre, de ceux qui n'ont pas l'argent. De ceux qui n'ont pas le cumul, ni les matraques dans le creux de mains gantés et poisseuses. Ce que l'on pourrait craindre, de pire et qui n'a jamais été essayé, de ceux dont la génèse dit « rassembler toutes les forces qui veulent sortir de l'ère du profit, rompre avec le capitalisme, pour ouvrir la voie à une société inédite »


«  Pour moi la vérité, c'est qu'un ouvrier bien portant peut très bien faire ses 10 heures de travail par jour et qu'on doit le laisser libre de travailler d'avantage si cela lui fait plaisir »

Henri Schneider (1840-1898) - propriétaire des Aciéries du Creusot

d'après « Enquête sur la question sociale en Europe » de Michel Margairaz.

Article de l'Humanité Hebdo


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