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Sur le trottoir de l'Elysée
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15 novembre 2007

Les poings aux fond des poches

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Manifestation du mercredi 14 Novembre, Gare de Montparnasse

..."Ils sont quelque uns sur le toit de la gare. On shoot de très haut, une foule parisienne éparpillée. En bas le froid poussent les poings aux fond des poches. On piétine, on se tait, on se laisse filmer, on essaye de ravir une clope au vent et définitivement on cherche à se rassurer. L'heure tourne sans que la foule ne grossisent d'avantage. A croire que la grève des transports à découragé certains à venir...la soutenir.
C'est sous une affiche de théatre qui dit "les riches reprennent confiance", que le cortège fini par partir. Jusqu'a la gare d'Austerlitz, des files décousues entre chaque organisations, s'ébranlent mollement. On siffle, on tract, on noie la masse dans une épais brouillard de fumigènes et discrètement on se compte. Quelques milliers pas plus. Des touristes égarés avec des sourires, presque égarés eux aussi, bordent parfois la route. Certains commercants baissent leurs grilles, sans autres raisons que la peur. Peur primaires des vitrines qui tombent. Henri Emmanuelli regarde les hommes passer et la manifestation continue sa lente progression.
On peine à bloquer des carrefours. Il faut parfois même éviter les scooters pressés.
Plus loin, un escadron de gendarmes (im)mobiles préservent des chemins à ne pas emprunter. Une deuxième cigarette et puis à Port Royal, Lutte ouvrière accompagne le cortège sur ses flancs. Sourire d'Arlette Laguiller, des autocollants pleins ses mains. Une écharpe tricolore, un facteur qui annonce son propre meeting, un virage rempli de camions à crêpes, de stand à café et puis tout au bout une autre gare. Comme si nous étions revenu sur nos pas.
Les même cortèges dissipés, la même voix du brailleur de chez FO "37...37 et demi pour tous" et puis une dernière cigarette. Juste là. A l'ombre des gendarmes qui bloquent le pont qui donne sur la Gare de Lyon. Pas le droit de passer avec des autocollants. Négociations brèves. "Chef qu'est ce qu'on fait?" dans la bouche de l'un d'eux. Les boucliers s'écartent et des gens passent. Un par un et puis s'éparpillent de nouveau. Dans le froid et les poings aux fond des poches"...

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