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Sur le trottoir de l'Elysée
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24 juin 2008

Le marché et crevé page 32

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Puisqu'il s'agit d'un travail de sape, alors cela va au delà des clips de propagande publicitaire et des millions jetés aux bras de ceux chargés de rembourrer les bonnes âmes en prime time.

Si un gouvernement vous apparait grossier, c'est qu'en coulisse il prépare le malaise collectif.

Le 05 février dernier, Xavier Darcos le défait de Périgueux et accessoirement ministre de l'Education Nationale, mettait en place la commission Guesnerie, chargée selon ses termes :

"D'examiner le contenu des manuels de sciences économiques et sociales au lycée, de s'assurer de leur conformité aux objectifs et aux contenus des programmes. la commission conduira également une réflexion sur la pertinence et la cohérence des objectifs et des contenus des programmes de sciences économiques et sociales des classes de lycée, au regard à la fois des exigences de la formation de citoyens éclairés et de la préparation à des études supérieures relevant de ce champ de connaissances".

Derrière la barrière des langues (qui fait d'un énarque en chemise motelonnée un VRP pour électeur de plus de 50 ans) se terre la volonté d'imposer une idéologie conforme à celle du l'économie du marché. Ainsi le ministre boiteux de souligner que les manuels des lycéens avaient une "vision négative du monde de l'entreprise".

Si le Figaro (petit manuel de son maître) s'est alors empressé de relayer la fronde en soulignant ce témoignage acablant :
«Le professeur de ma fille lui a demandé de s'abonner à Alternatives économiques, un journal très critique vis-à-vis de l'économie de marché et du monde de la finance , alors même que son frère était lui aussi déjà abonné, elle a eu du mal à en être exemptée…», Rocard (socia...quoi?!!) aussi y était allé de sa "catastrophe ambulante" concernant les outils d'enseignement de l'économie, bien trop en verve concernant la précarité et le chomage...pourtant très en phase avec ce qui peut attendre le premier trouffion qui voudra faire de l'économie sociale son métier.


Un jour prochain peut être apprendrons nous par coeur, "l'aberration" du temps de travail du penseur Seillière, le code du travail en option archéologie et la révolte de Spartacus en gymnastique.

Aux pays des commissions, celle-ci saura aisément passer les outrages, tant en période de nécessité il est évident qu'on se fout royalement des manuels d'économie. Nous espérons encore que la désinvolture des étudiants se construit au quotidien, en niant les normes, les penseurs et les théories. Et tant qu'il est pertinent, il est même de bonne augure de cracher sur les pages de Keynes et de Smith.

Tant mieux si les bourgeois conscientisés font l'effort de muscler leur idéologie politique,
mais que restera t'il des autres dont les armes se greffent à l'école, si d'avenir on ne leur offre que la perpespective du capitalisme et de son économie du marché ou crevé???

C'est un travail de sape et il est épuisant de revenir dessus. D'en parler et de finir par convaincre son voisin. Car tant qu'ils s'en prenaient aux riches, la masse ingrate des réprouvés pouvaient encore nourrir ses colères. S'en prendre aux gosses, force à imager le capitalisme en un prédateur pédophile contre lequel toutes les familles ne sont pas protégés. Le capitalisme s'infiltrait déjà partout dans la télé, la radio et les boites de conserves il saura désormais le tenant, l'aboutissant et le poids mort des cartables.

Faire tourner les rotatives, c'est aussi remercier les grands groupes de l'édtion d'exister et de pouvoir leur garantir des milliers de manuels à refourguer aux établissements.

Si c'est un travail de sape, il ne suffira que de voir les socialistes au pouvoir pour comprendre qu'il a bien fonctionné.


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