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Sur le trottoir de l'Elysée
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16 avril 2008

Chimère

635732
















Laurence Parisot comprend les lycéens. Non pas ceux de Montreuil dont Dominique Voynet, nouvelle élue de la ville, à suspendue le voyage en Chine pour des raisons d'ardoises...et peut être d'actualité fiévreuse.
Non, Laurence Parisot comprend ceux qui battent le pavé depuis plusieurs jours contre les 11000 postes de l'Education Nationale que d'un coup de craie, il est prévu de rayer. C'est comme ça, les manifs ont parfois des soutiens que les manifestants eux même ignorent. Alors voilà la présidente du MEDEF comprend et si nous pouvons crier haro à la déformation journalistique, ce n'est pas la première fois que la patronne des patrons fait ce genre d'analyse, tout droit sorti d'un coaching médiatique.

Mais la baronne comprends quoi bordel? car merde! si Laurence Parisot se met à soutenir la rue, nous verrons bientôt les supplétifs de Bayer venir arracher des pieds d'OGM dégueulasse aux côtés des terroristes moustachus. Et qu'adviendra t'il de nos révoltes si les plus nantis d'entre nous enveloppent nos yeux lacrymés de leurs soyeuses fourrures.

C'est que Laurence Parisot ne comprend rien. Les déclarations ont cette avantage qu'elles ne font office ni de votes, ni de décisions. La Chine des mondes meilleurs peut se draper d'intention humanistes (comme ne pas organiser le lancer de javelot dans le dos des prisonniers politiques), les familles de condamnés à mort continue de payer la balle que dans le crâne ouvert on a fourré. Une balle dans la tête ça coute environ 8 euros; les propos de Parisot, eux, ne valent rien tant que l'on ne va pas fouiller dans les instances de cet hybride, naquit du CNPF, qu'est devenu le MEDEF. Cette même organisation qui éructe lorsqu'il faut négocier la pension des stagiaires qui dorment sous les photocopieuses, dont l'asservissement est une nouvelle fois remit au calanques grec. Cette même Laurence Parisot qui déclare dans la Tribune de ce jour, que la hausse précipitée du SMIC est une bonne chose...tant qu'au final on fini par revenir au bon vieux smiG des années 50, lorsque les salaires étaient rehaussés en fonction de l'inflation et non sur la flambée des prix, ou encore sur le délire d'un coup de pouce gouvernementale. Coup de pouce qui se décharne lorsque l'on comprend que les 2.3 % d'augmentations prévu, ne représenteront en réalité que 0.98 centimes d'euros par jour.

Avec 0.98 centimes ont peut même pas acheter une balle(sic)

Voilà, Laurence Parisot comprend les lycéens, bien que l'on doute franchement qu'elle est elle même déjà humée le miasme nappé de bisous de la matraque des CRS. Ceux que l'on jette en première ligne pour négocier avec les étudiants. Mais un CRS ça comprends quoi à l'éducation?

Le capitalisme a seulement ces chimères, que d'un coup de craie il faut savoir rayer pour pouvoir passer à autre chose. Parce qu'il faut bien le comprendre...demain y'a manif!   

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Commentaires
R
Je trouve votre raisonnement fallacieux. En effet, on peut très bien soutenir une vision ultra-libérale de l'économie tout étant pour le maintien d'un service publique fort au niveau de l'éducation (même aux états-unis, les écoles les plus prestigieuses sont publiques).<br /> <br /> Je l'aime pas beaucoup, soit dit-en passant, cette Parisot...
K
Belle photo... on dirait Jeanne d'Arc ! <br /> et le poing levé... cerise sur le gateau !!
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