Travail - Chasse neige- Patrie
J'ai la détresse du monde dans
les couilles. Celle d'être moins fertile que mes ancêtres.
C'est une étude autrichienne qui soulève cette fois-ci
le problème. Elle constate que des générations
de souris nourries aux maïs transgénique, se reproduisent
moins et moins bien que leurs congénères. Voilà maintenant près de 10 ans que les OGM ont débarquées dans nos corn-flakes. Le temps nécessaire à rendre crédible l'ensemble des recherches effectuées par les scientifiques. Le temps nécessaire à la maturation d'une opinion qui, bien qu'élevée à la vache folle, à toujours rejetée massivement les Organismes Génétiquement Modifiées.
Au jeu de l'arrachage, les arracheurs de dents de Monsanto et de Syngenta ont toujours su que la machine économique des Etats les soutiendrait. D'une publicité vantant la fin de la faim dans le monde, ils ont fait une arnaque. Et puis aussitôt un désastre écologique. Ne laissant aux désobéissants, que la barre des procès pour tenir tribune.
A voir les marées noires engluer les plages et les cormorans un jour, et puis les pétroliers reprendre leurs routes le lendemain : l'impunité semble s'être mûée en composante humaine. La prochaine classification des produits biologiques orchestrée par
l'Europe concèdera d'ailleurs, un pourcentage minimale d'OGM là où, la
tolérance zéro est encore la norme.
Il y a deux jours, Marseille s'est laissée engloutir par quelques centimètres de neige. Du jamais vu en 22 ans. La blanche a niquée la Bonne Mère et le
début des soldes, au paradis des taules et des corbeaux de
Plan Campagne. Clouant les voitures au bitume, les avions au tarmac et les hommes au lit. C'est beau une ville qui ne travaille pas. Presqu'autant qu'une police qui recule. Le cycle qui nous héberge, doit mieux comprendre que nous l'absurdité du mot travail.
Si la nature à pris pour certains des apparences de folle, alors que dire de François Fillon venu déplorer "le blocage des routes et des pistes" d'une société qu'il tenait à affliger de modernité. Opposant les potentialités technologiques à la nature. Faussant le rapport entretenu avec cette dernière. Jusqu'à finir par la froisser et maculer les saisons de morales :
Au printemps nous bousillerons. En été nous soufflerons très fort. En automne nous épongerons et en hiver nous chasserons.
Et que peut bien nous apporter une société, qui n'a de bleu que les costumes de ses policiers?
Ce matin Sarkozy parlait encore. En chef, en souverain et en plein milieu des blocs opératoires. Lui qui refuse de dévoiler son bilan médical, à donné dans la gratitude et la gravitude. Remerciant le souffrant et reconnaissant un caractère exceptionnel, aux drames récents. Comme s'il s'agissait déjà d'habituer le français
à l'idée de crever, là où il s'y attend encore le moins. Nous laissant penser que lorsque les locomotives privatisées dérailleront, le
conducator, talonettes sur la taule froissée, viendra nous dire toute la beauté d'un train qui arrive en gare et en vie.
Qui se lève tôt pour un footing
et se pique pour un record du monde, j'ai les maladies de cette société dans le dos. Hier à la manoeuvre pour un peu de
zyklon B dans les narines et aujourd'hui dans la manipulation
génétique. Cherchant à séquencer le génome humain, pour pouvoir mieux
pister les chiens insolents. Parée de progrès mercantiles et incapable de faire
progresser le développement humain, là où il est nécessaire.
J'ai la détresse du monde dans les yeux. Mes clopes sont irradiées. Mes rues
carbonisées et mes bananes pestiférées. J'ai
la détresse du monde dans le ventre et le reste de ma vie dans les bras. Articulés ils pourraient
savoir arracher des plants de maïs transgéniques, faire des bonhommes de neige sur du temps de travail et faire des bras d'honneur en toutes saisons