Le blogeur est mort
Vous cherchez des informations que
vous ne trouverez pas sur ce lien. Je n'ai rien a offrir qui puisse
vous satisfaire dans l'immédiateté. Pour être
venu ici vous avez du taper quelque chose comme "magasin de
chaussures sur le trottoir gauche des champs elysées".
Voyez combien je suis navré de vous interrompre subitement
dans votre frénésie.
Le blogeur à
succombé. Le dos tourné, comme on le voit sur sa photo.
Il aurait préféré la prendre en pleine face,
comme on tue en plein été. Le blogeur est narcissique.
Il parle de lui en une troisième personne qui aurait la
possibilité de s'exclure momantanément. Il croit qu'on
peut mourir sur des barricades d'écrans 19 pouces. Quel
con!
De concomittance avec ma carcasse, j'ai simplement décidé
que j'étais usé.
J'avais pourtant des mots concernant le N.P.A. Parce qu'il s'y passe quelque chose. Réécoutez à ce propos l'affenpinscher du gouvernement aboyer. On dit de ce genre de cleps, qu'il mord et trouve ses admirateurs en Amérique du nord (sic!).
J'avais des choses à dire sur la Bolivie d'Evo Morales que les médias laissent s'étouffer lentement. Je voulais parler de l'Equateur, qui refuse d'exploiter son pétrole. J'avais une analyse à apporter, sur cette Amérique du sud qui s'extirpe lentement des ornières dictatoriales que "l'intelligence" étasuniennne a mise en place.
Entre la frite et le flanc. A force de guerres, de cyclones et de déprime immobilière, elle à finie par la laisser vivre comme elle l'entendait.
On ne m'a pas assez entendu sur le
RSA. Pas autant que Martin Hirsh, qui fait la une de tous les
quotidiens.
Des allocations pour nous assister et quelques deniers
pour la rendre misérable.
Et je voulais encore reprendre cette phrase, qui dit que "taxer les capitaux, suppose les maintenir".
Je n'ai encore rien dit quant à
la privatisation de La Poste. Parce que j'ai longtemps vécu
dans ce pays de carte postale, où le facteur connaissait sa
tournée. Où les bureaux étaient ouverts, le
personnel présent et impliqué à long terme. La
structure molle n'empêchait jamais l'esprit champêtre.
Désormais, crier haro sur la PRIVATISATION c'est nier qu'elle
est entreprise depuis bien longtemps (en "socialie" par exemple).
On divise, on découpe,
on charcute et on fini par appeler l'infirmière
ultra-libérale au secours du mourant
Avant de mourir le blogeur
voulait surtout dire qu'il était d'extrême gauche. D'une
fierté paternel d'avoir d'avoir toujours su conchier dans le
vif. Dans la rose trahison, dans le surplus des lois, par dessus le
reflux des droites et le refus tout court.
Et le père
dit "je me fous des socialistes", alors je me fous aussi
des socialistes. Je m'en fous comme on contemple un amnésique
chercher son chemin. Les mains dans le vide et le cerveau arraisonné
par la trouille. Voir brûler Solférino et mourir.
Comprenez que la frustration d'un blogeur décédé,
pèse autant que la longue marche qui sépare Margaret
Tatcher de sa mort. Après ça, veillez à
éparpiller ses cendres par dessus ce tas de rouille. Avec
toutes celles des nègres roux. Des affamés du bloc H et
des oubliés du Bogside.
Le blogeur dit, allez voir
Josiane. Car quoi de mieux que le souk. Le blogeur dit allez voir
Anna, car EDViGE est une salope. Je dis qu'il faut avant tout passer
chez le Marquis. Car s'y prête une devise qui dit, "ni
dieu, ni se faire mettre". Le blogeur dit allez voir l'Editrice.
La Crise fleure bon dans ses posts.
J'ai des problèmes
de gestionnaire de périphérique. C'est comme ça
aussi la vie avant la fin. Et je ne veux plus devoir chercher des
"drivers". Parce que ça m'ennuie autant que
l'histoire du gamin dans le tiroir de Rachida.
Le blogeur voudrait que l'on comprenne que sa mauvaise conduite, n'a été qu'une occasion de se faire la belle. Un petit et court instant. Tout seul et beaucoup avec vous. Des plume de presse, des belge navré, des mots en dessus-dessous ou des nouveaux rêveurs.
A tout dire, il a l'impression qu'on
lui pourri l'existence de notices d'utilisation. Pour ne pas qu'il
puisse s'en sortir. Car quelqu'un aurait décidé du
déroulement des choses à sa place.
Son
ordinateur est muet, alors sa vie est sourde.
Un blogeur est
mort. D'autres vont s'extirper de la toile dégueulasse.
Inhaler la naphtaline de la dictocratie française qui s'engage
en guerre. Parce que cette conne n'a plus rien d'autre à
proposer qu'un slogan éculé. Travail, famine,
patrouille.
Le blogeur est mort à vous
d'ajuster votre tir. De reprendre cette opportunité.