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Sur le trottoir de l'Elysée
Sur le trottoir de l'Elysée
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13 avril 2008

Décharné

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Alors voilà en quelques mots ça se passe de nos jours, en pleine famine mondiale, comme si cette torture des ventres s’étaient interrompu un jour. Et là tout à coup, s'érige en modèle noir et blanc, à 91000 dollars, un corps décharné. Nu, non mais presque, puisque les mains cachent les prétextes de nos survies.
L’icône représenté, fut-elle d'une banalité froide, est toute dévouée pour  reprendre le flambeau du narcissisme pathologique.

Et puis tout ça continu comme si une imprégnation malsaine s'était emparée du corps social, ou plus exactement de ses mains. Nues, oui, les doigts larges pour mieux pouvoir étrangler le corps enseignant.

Alors tout à coup c'est l'histoire d'un corps enseignant qui se décompose à mesure des réformes, puisque la démographie est soudain devenu le prétexte d’énucléations éducative. Les lycéens navigue à vue entre les charges de CRS et celles des réprouvés décervelés, pirate de portables et de MP3. Et l’on se dit qu’avec le bac, tout finira par rentrer dans l’ordre. Il y a 40 ans 1968 les rues vidées de leurs pavés et depuis aucune manifestation ne s’est faite s’en lutter pour maintenir un statut quo bancal. Il n’est plus l’heure de réclamer la mixité (quoiqu’elle soit menacé) mais de tenir les tables, les chaises, les gommes et les profs que les anciens de Mai voudraient reprendre à ceux d’Avril.

L’idéologie se consume aussi avec l’âge…après tout cela devient du confit de connerie.

Alors soudain c’est devenu l'histoire d'un pays qui se décharge de tout. Comme si tout à coup le poids des gens étaient devenu insupportable. Décharger ça veut dire vider son chargeur. Flinguer à tout va. Suppression de la suppression de la carte de famille nombreuse SNCF, dont l’épilogue sera la marchandisation des rails.

Alors ça devient l’histoire d’un corps qui se fait happer. Happé sous les ornières du ministère de Bercy, là où se dissolve les derniers deniers publics. Christine Lagarde à honoré le prix du livre économique 2008 en récompensant Guillaume Duval, rédacteur en chef d'alternatives économique, pour son ouvrage "Sommes nous tous des paresseux". Un carambar pour l’auteur du "libéralisme n’a pas d’avenir".
Dans sa version papier le mensuel de l'Etat "Industrie" dont le slogan n’est autre que "l'Etat agit pour les entreprises, Industries les informe chaque mois" (tout un programme), revient en quelques lignes sur cet événement. Sourire de madame la ministre au pupitre. Sur le site du ministère tout à été simplement expurgé au profit de "la mobilisation pour l'exportation".

Car c’est ça en fait. C’est l’histoire d’un pays qui s’exporte. D’un pays qui se délocalise et qui voudrait éhontément traverser la manche comme un clandestin. Ehontément se jeter le corps froid, bleu, affamé dans les bras de la doctrine tatchérienne. Là où les corps nus et décharnés deviennent des icônes que l’on s’arrache.


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