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Sur le trottoir de l'Elysée
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16 février 2008

J'ai soif!

bouteille_original
















Te souviens tu de ceux qui frétillaient à l'idée enivrante de voir leur pays éparpiller des douleurs fascistes, comme de petits godets étalés sur le zinc du "paquebot" et que la foule avalerait. Il y aurait probablement des épiceries arabes de brisées racontaient ceux qui ne craignaient rien.

Alors le pays est devenu bleu. Bleu c'est la couleur que font les coups sur les corps amoindris de ceux qui ne n'étaient pas convié à la fête. Car de bruits de bottes en ministères feutrés rien ne changeait vraiment. Des politiques le lancinant refrain expliquait toujours, que la France n'avait pour ambition de devenir une auberge espagnole. Pire, en cette période bleu, l'auberge était rouge pour chacun des éraflés de Melilla, des retenus de la rétentions et des foyers raflés pour l'exemple.

Et ainsi le pays à fini par régurgiter des morceaux, des monceaux d'une histoire sale. Même pas bleue mais brune. Comme ces bières sombres qui trinquaient dans les brasseries bavaroises des années 30. Seulement le même éclat des chopes entrechoquées. Car pour le reste, le pays n'était que doucement fascisant. Car jamais le totalitarisme ne pouvait se mélanger pleinement à l'horreur capitaliste.

Te souviens tu de la permission qui t'était accordée, d'être, sans partage, le représentant de commerce de l'ivresse publique. Et ils étaient si peu à ta table à piller les bulles de champagne. 15 milliards de bulles de champagne, partagées entre ceux qui possédaient tellement.

Te souviens tu d'avoir frôlé l'azur des faveurs populaires. Car les gens, eux aussi, étaient devenu bleu. Ce n'était plus le pays que l'on connaissait mais le monde des schtroumpfs. Exempt de toutes les utopies, que le teigneux Cracoucass s'échinait à liquider.

Mais combien de temps est il permit de déverser des litres sur l'échine d'un pays, sans jamais partager son verre? La démocratie à ses coutumes que la masse assoiffée refuse de respecter.

J'ai soif! c'est désormais le cri des caissières de Grand Littoral. Celui que l'on entend aussi par dessus les transpirations des Michelins de Toul. C'est le cri de ceux qui écrivent à la craie blanche. De ceux qui portent des robes noires et de ceux qui portent des blouses blanches.
Les uns versatiles et nombreux (trop nombreux encore), attendent que l'on efface leur ardoise. Cela. Rien que cela pour racheter leurs silences.
Les autres, ancrés et soucieux de tenir, maintiennent à bout de bras le socle sociale. Sorte de tournée générale. C'est beau une tournée générale.

C'est donc l'histoire d'un pays et il a soif. C'est avant tout l'histoire d'un puit de promesses et la promesse d'un puit dans le Neguev hexagonale.

Et désormais sens tu comment font tes talonnettes, lorsqu'elles s'enfoncent dans les dunes molles du désert?

Te souviens tu d'avoir été bleu et aujourd'hui si blême, que tu effleures maintenant la pochardise monarchique.

C'est l'histoire d'un homme, et soudain sans qu'il faille s'efforcer à analyser les choses, le même homme est devenu un tocard. Qui décroche et qui fuit de partout. Qui extrait de l'histoire toutes les morales angoissantes. Qui puise dans le passé les douleurs universelles et vient les vomir en émotions nationales. Qui soulève contre lui l'ire des "bas hommes" de comptoirs et des plus "hauts prétendants" à l'alcool retenue.

C'est l'histoire d'un mec qui sur du bleu a repassé une épaisse couche de "bling bling". Aveuglant son monde. Un homme à la démarche chaloupée mais si solidement maintenue. Et tant que son ivresse est manifeste et que tout ceux qui ont soif évitent de ramasser les bouteilles qu'il jette à la mer - au goût âpre et qui n'étancheront jamais la soif - et tant que l'on préserve nos gorges arides, l'homme continuera de tanguer...jusqu'a plus soif!. 


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