LES VACANCES DE MONSIEUR SARKO

Et plonge la frileuse France depuis le ponton d’un yacht, sur les flancs escarpés de la côte. Tête la première. Poumons gorgées à la recherche d’un peu d’air. 5 ans à retenir son souffle. Peut être que cette apnée forcée, nous donnera l’occasion d’entrer dans le livre des records.

4 jours que je dors sur le trottoir de l’Elysée. Don Quichotte des Sans Destinations Fixe. Hier, depuis ma tente Kechua, je les ai vu passer. Derniers conseil des ministres. Grandes eaux sur leurs visages, pour l’image. Le trouillomètre à max’ de peur de ne plus faire partie de rien. La peur, encore et toujours.

T’avais certainement droit à des putains d’horizons, lorsque tu n’étais qu’un petit garçon en slip de bain. Probable que tu prenais beaucoup de plaisir à détruire les châteaux de sable des autres enfants, où n’apparaissait pas le logo Bouygues. Pour le reste, les allées retours des vagues devaient déjà t’ennuyer. T’as jamais su apprécier un beau paysage. Tout juste poser devant.

Ainsi lorsque l’ami Ricoré (appelons le comme cela afin d’éviter que son action en bourse continue de grimper), t’as proposé de tremper tes pieds dans une mer limpide, tu n’as pas abusé. Cécilia a refait le lit. Louis le Dauphin a rangé sa pelle dans son seau. Une dernière sueur en chaussures Nike et puis retour de l’autre côté de la Méditerranée.

Tempête dans une coupe de Moët et Chandon !

Un instant, j’ai cru que Laure Manaudou te rejoignait à la nage pour prendre la nationalité maltaise. Rassurons nous, elle plongera bien en maillot Arena, bleu blanc rouge.

En tout cas, j’ai bien reçu ta carte postale. Un doigt d’honneur géant en forme de coquillages. J’espère que ce n’est pas toi qui as léché le timbre, sinon tu te verras inscrit au fichier ADN nationale.

J’ose croire que cette débauche de petits moyens, t’aura permis de pouvoir hanter ta fonction. Pour ma part, je ne me fais toujours pas à l’idée de voir ton front dans toutes les mairies.

Je trouve ça bien que toi, qui détestes la repentance, tu puisses revenir le jour de l’abolition de l’esclavage. J’avais cru comprendre dans ta déclaration de mauvaise foi que tu étais pour. A moins que je confonde avec le pêcheur. Ceci étant, avec une crème indice 53%, tu avais bien meilleure mine que le vieux. On bronze si bien grâce à l’ami Ricoré.

Je ne vais pas t’éclabousser d’avantage, je sais que tu as du travail…en plus. Sache simplement que chez nous, de l’autre côté de la rivière, tout se passe à merveille. Ceux des nôtres qui ont pu faire des vagues ces derniers jours, en courrant le long du grand bassin, se sont fait matraquer par les maîtres nageurs. Quand a ceux qui continue de t’échapper, comme moi, nous sommes heureux de t’annoncer que nous rejoignons les CRS (Collectif de Résistance à Sarkozy). Car si nous avons pas des moyens de milliardaire, nous avons au moins l’humour des pauvres gens.

Tsunami dans un verre de sirop ?

Notre objectif. Monter assez de tente Kechua devant ton Palais, pour te noyer ton horizon de drapeaux pirates.

Et rame une poignée de rêveurs, dans les rigoles tortueuses de la rue du Faubourg St Honoré. A contre sens de tout, et surtout de toi. Têtes gorgées d’idées de corsaires.

Bouchez vous le nez, nous plongeons !

alexis.L